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Alain Segura : Une saison avec Marianne

Une saison avec Marianne

La dernière surréaliste
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« Je demande l’occultation profonde, véritable du surréalisme », écrit André Breton en 1930. Quelque vingt ans plus tard, quand Marianne rejoint le groupe surréaliste, elle a bien compris l’injonction ; Elle ne signera aucune de ses toiles, mais elle écrira au bas d’un des plus beaux tracts de Mai 68 : « Une camarade yougoslave qui en sait long. »
« Pourquoi irais-je au Tibet, si l’Himalaya n’est pas ici ? » Quand on franchissait la porte de son atelier, commençait en effet l’ascension. Marianne aurait eu sa place sur le voilier du Père Sogol cinglant vers le Mont Analogue.
Sa parole était pour ses amis ; Ses éclats, sa fureur aussi. Elle ne dispensait aucun enseignement, mais elle écoutait le peintre, l’écrivain, le sculpteur, exaltant leur patience, leur attention. Le plus souvent, tout se terminait dans un grand éclat de rire. En sortant de son atelier, je croyais sentir la bourrasque du grand vent qui avait balayé mes doutes. Dire qu’elle a beaucoup compté pour moi serait une maladresse que je suis pourtant prêt à commettre parce que c’est la vérité. — A.S.