"Ils ont installé des oculus", m’informe Romain, le jeune infirmier qui me sert de guide. J’ignorais ce mot. Ce sont comme des hublots, carrés, en haut des portes, qui permettent de surveiller : "Ce ne sont pas vraiment des chambres d’isolement, mais on voit à travers." Je jette un oeil. J’aperçois un corps d’adulte qui se tord sur le lit. Député, ça ouvre des portes. Pas seulement de l’hôpital psychiatrique, des pavillons.
Mais aussi les portes de la direction, de l’Agence régionale de santé. De quoi éplucher les budgets. De quoi mesurer le fossé entre les nobles discours et la réalité. Ca ouvre les portes, enfin, évidemment, de l’Assemblée. Pour y interpeler la ministre. Pour, surtout, fabriquer des lois qui défendent patients et soignants.