Anna Greki (1931-1966), poétesse algérienne, militante anticolonialiste, est rééditée par les éditions Terrasses parce que, comme ils le disent en préface, "il faut bien être un peu voyou face à ce monde, pour ne pas seulement le vomir mais essayer d’y peser”.
Cette première réédition présente des poèmes choisis parmi les deux recueils de poésie publiés respectivement en 1962 et 1966, Algérie, capitale Alger et Temps Forts – les poèmes sont présentés avec leur traduction en arabe par la poétesse algéroise Lamis Saidi –, accompagnés d’une série de ses articles politiques et d’écrits sur l’art publiés dans la presse entre 1962 et 1966.
Militante du Parti communiste algérien, Anna Gréki fut arrêtée et internée en 1957, avant d’être expulsée d’Algérie.
Une femme qui “n’a pas eu peur d’affronter la ségrégation spatiale, politique et sociale pour la haïr, la disséquer et la combattre” ; des poèmes qui résonnent avec le mouvement de contestation aujourd’hui en Algérie.