Dernier livre de Langston Hughes, le plus grand poète Africain-Américain du XXe siècle, La panthère et le fouet paraît en 1967 à New York chez Knopf, quelques mois après sa mort, il avait été conçu et composé par lui-même. En 4e de couverture ces mots : "Avec la publication en 1926 de son premier livre de poèmes - The Weary Bleus [& de la revue Fire !! dont Langston Hughes est l’un des principaux animateurs ainsi que le chef de file de la Renaissance de Harlem] - Langston Hughes devient le principal interprète en vers de la vie des Noirs américains aux Etats-Unis, et le restera pour toute sa vie.
Les poèmes de ce livre, qu’il composa juste avant sa mort, affrontent à bras-le-corps la question raciale qui n’a cessé d’ébranler les Etats-Unis. Langston Hughes écrit sur les manifestations, sur les sit-ins, sur les discours et les prières pour la Liberté, sur la violence et la non-violence, de l’Alabama à Harlem ; il évoque la tragédie de Birmingham et la mort à Yorkville. Quarante-quatre de ces poèmes sont inédits, et les vingt-six autres, qui sont extraits de recueils plus anciens, prennent ici, dans cet ensemble, une nouvelle signification".
Aujourd’hui en 2021, ce livre s’enrichit d’une autre signification, grâce à sa première traduction en français, tout en représentant toujours la question raciale des Etats-Unis au monde entier, en s’adressant à des nouveaux interlocuteurs. Tous les poèmes sont encore malheureusement actuels et magnifiquement puissants ; Langston Hughes reste un interprète essentiel de notre vie et de ce qu’on pourrait appeler le cas de conscience (post-)colonial.
La panthère et le fouet porte un sous-titre frappant : Poèmes de notre temps - c’est un livre intempestif.