Gracchus Babeuf, né en 1760 à Saint-Quentin, fut le dernier des grands hommes de la Révolution française avant l’avènement de Bonaparte. Façonné par sa Picardie natale, il était différent des autres révolutionnaires, les avocats, les juristes, les bourgeois.
Il était né dans la misère, elle le tint de près, sa vie durant, comme une malédiction. Elle en fit un défenseur acharné des pauvres, des sans-grades, des riens du tout. Il se forgea un destin de toute pièce avec la candeur de l’autodidacte persuadé de conquérir le monde par un journal et quelques idées. Et de fait les idées de Babeuf, son obstination à défendre le peuple, à lui rendre sa dignité, à refuser toute forme d’inégalité entre homme et femme, entre riches et pauvres, à demander sans relâche que les élites et les hommes de pouvoir rendent compte de leurs actes, qu’ils soient au service du miséreux et non l’inverse, ces idées généreuses devaient le conduire en 1797 à l’échafaud, victime expiatoire d’une conjuration de papier.
Ce livre raconte au plus près la vie de Gracchus Babeuf, c’est le roman vrai d’un homme qui voit la société comme : la guerre des riches contre les pauvres et considère de son devoir : la recherche du bonheur commun.