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Collectif : Exils

Exils

Témoignages d’exilés et de déserteurs portugais
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débat déjà tenu!

Le jeudi 21 avril 2022 à 20h00

EXILS

En partenariat avec l’association Mémoire Vive et les éditions Chandeigne, Vasco Martins, Hugo dos Santos et Ilda Mendes présenteront Exils. Témoignages. Témoignages d’exilés et de déserteurs portugais (Éditions Chandeigne) // dès 20h dans la librairie (23 rue Voltaire, Paris XIe, m° Rue des boulets ou Nation).

Exils, témoignages d’exilés et de déserteurs portugais propose 13 récits d’hommes et de femmes datant des années 1961 – 1974 qui ont lutté contre le régime salazariste, déserté la guerre coloniale ou refusé la conscription.

Le salazarisme est le régime dictatorial ayant perduré le plus longtemps en Europe, 48 années de répression et de régime autoritaire. C’est aussi le pays ayant renoncé, le plus tardivement à ses colonies, en 1975 seulement.

En 1961, l’Angola suivi de la Guinée-Bissau et du Mozambique prennent les armes pour bouter hors du territoire le colonisateur. L’impérialisme portugais étant le pilier du salazarisme, une force dont la propagande se sert pour asseoir son pouvoir, ces révoltes mettent en cause sa légitimité dans les colonies et dans la métropole ; il est donc impératif de les étouffer. La réaction est déterminée et violente de la part du régime. Des milliers de jeunes hommes sont envoyés au combat, une guerre, que nous pouvons qualifier de sacrificielle, est entamée.

La désertion et le refus de la conscription s’étend alors très vite dans la population portugaise. Entre 1961 et 1973 se sont 200 000 jeunes qui auraient abandonné le pays et 8000 soldats qui auraient déserté. Ces témoignages sont donc les récits de ces jeunes hommes ayant fui la guerre et de ces femmes qui ont également pris position contre le régime à leurs risques et périls. Nous découvrons aussi grâce à ces 13 textes, la façon dont s’est organisée la fuite, le passage dans l’Espagne franquiste et l’arrivée dans les pays de destination : la France, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède, le Danemark ou encore l’Algérie, avec « Alger la rouge » considérée comme la Mecque des révolutionnaires dans les années 60 – 70. Les politiques d’accueil de ces différents pays y sont évoquées et l’hospitalité n’est pas toujours là où on l’attend.

De façon plus large le lecteur comprend grâce à cette précieuse compilation de témoignages un pan des luttes anticolonialistes qui ont marqué le XXe siècle. Ils participent du renouvellement des questionnements sur un passé tragique dont les conséquences et les effets se conjuguent encore au présent.