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Jordi Vidal : Servitude et simulacre

Servitude et simulacre

Réfutations des thèses réactionnaires et révisionnistes du postmodernisme
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Servitude & simulacre est une critique sans concession du postmodernisme, dont les divers courants (postféminisme, postcolonialisme) sont ici décryptés et mis en perspective. A l’origine du postmodernisme se trouvent les "cultural studies". Nées sous la présidence de Ronald Reagan elles ont emprunté à la gauche son langage pour dévaloriser tout ce qui pouvait encore rappeler la lutte des classes ou les revendications féministes. A la guerre sociale les "cultural studies" ont substitué la guerre des genres, et à la critique de l’aliénation et des médias la mise en avant d’une culture soi-disant populaire.

En ce sens, les postmodernes sont bien devenus les idéologues officiels de notre société hypercapitaliste. En falsifiant les travaux de Lyotard et Derrida, les idéologues postmodernes ont dissocié les effets du développement de la société capitaliste entre les bonnes victimes (les colonisés) et les mauvaises (les prolétaires). Pour eux, la victime est toujours celle du colonialisme et le bourreau est réduit à la figure symbolique de "l’européen blanc hétéronormé". Ces mêmes idéologues ont substitué à la critique de la domination masculine (base du combat féministe), la critique du totalitarisme hétérosexuel.

Exemples à l’appui, Jordi Vidal met au jour le fonctionnement d’une idéologie qui repose sur le révisionnisme culturel, la désinformation et impose sa pensée réactionnaire avec un discours de gauche. Une idéologie qui, mettant en scène la victimisation, officialise un racisme antireligieux. Une idéologie qui réfute la laïcité et l’universalisme concret au nom de la liberté de tribus concurrentes. Une idéologie qui cherche par tous les moyens à en finir avec les Lumières en menant une campagne systématique contre l’esprit scientifique et la raison. Une telle idéologie est au centre de tous le projets politiques contemporains, à droite comme à gauche. Servitude & simulacre n’a rien du constat distancié et impuissant. Si l’auteur met à nu les mécanismes de domination et de contrôle contemporains, c’est pour en appeler à un renouveau des luttes. Il devient urgent d’inventer, en remettant en cause la représentation, un autre projet des Lumières.