Confrérie populaire du Maroc pratiquant un culte de possession, les Gnawa ont acquis leur notoriété en Occident via la musique avant de voir leurs pratiques nourrir les médecines alternatives. Ces musiciens-guérisseurs ont construit une voie proche du candomblé brésilien et du vaudou haïtien, qui confère à leurs pratiques de transe un pouvoir de guérison.
Au cours de la « nuit de possession », pour dialoguer avec l’invisible et s’allier aux génies, les Gnawa entreprennent le « voyage » de la lila : une cérémonie dont les étapes sont ponctuées par le sang et le sucre, le rire et l’extase, les couleurs et les parfums, la danse et la fureur, le jeu et le drame.