Le mouvement social de protestation contre la loi travail a été le creuset d’une effervescence littéraire peu commune. Une écriture de la contestation s’y est développée et a ponctué les murs de France de revendications et d’interpellations marquées par une ironie mordante, une auto-dérision inventive et insolente, le tout nourri d’une réflexion précise. A coup de tags lancés comme des pavés, les murs se sont changés en ouvroirs poétiques et politiques, dénonçant les violences institutionnelles et la corruption de ceux qui gouvernent. Murs populaires s’attache à la beauté et à la force littéraire et revendicative de ces œuvres de l’instant, revendications d’un futur émancipé et joyeux.