Alors qu’il était déporté sur les îles de Limnos et Makronissos, entre 1948 et 1950, Ritsos tenait un journal poétique. Chaque matin, malgré les terribles conditions de détention, il se réveillait avant tout le monde pour écrire ses poèmes, sur des petits carnets ou des paquets de cigarettes. Le quotidien et l’amertume du détenu, dans la poésie de Ritsos, y font entendre les silences de la pierre et parler les oublis de l’histoire.
J’essaie de comparer un nuage à un cerf. Je ne peux pas. Avec le temps se raréfient les bons mensonges.