« Mon baluchon d’exil » et « Berceuse pour le dieu de la guerre » : les textes qui composent le livre de Souad Labbize donnent le ton d’une poésie écrite par une femme celle qui a fait le choix de l’exil pour échapper aux diktats imposés par les hommes et par la religion. Femme libre, femme livre… Qu’elle évoque ceux que nous nommons aujourd’hui migrants, exilés, réfugiés, ou raille le retour du divin dans le quotidien, l’autrice affirme son droit à l’insoumission et à la liberté. Avec des mots simples, des images concrètes, l’espace du rêve à portée de main, elle dit non au « dieu douteux » qui s’en sort « avec un casier judiciaire vierge ». Et l’on se plaît à rêver d’un monde où l’exil s’écrirait en deux mots, ex-il, tant l’avenir de l’humanité semble passer par la parole des femmes.