Depuis sa sortie de prison en 2008, Kamel Daoudi est assigné à résidence en dépit des textes de lois censés limiter cette mesure dans le temps. Forcé de déménager du jour au lendemain au gré des décisions ministérielles, séparé de ses proches, contraint de pointer chaque jour à la gendarmerie, il se débat dans un labyrinthe administratif. Ses lettres ouvertes chroniquent avec ironie le sort ubuesque qui lui est fait à travers l’assignation à résidence, une forme d’enfermement dont tout porte à croire qu’elle va se généraliser dans les prochaines années.