Dans plusieurs pays du Moyen-Orient et d’Asie centrale, on jette de l’eau derrière celui qui s’en va pour qu’il revienne en bonne santé. On les appelle, migrants, kaçak, metanastes alors qu’ils sont Aziz, Sidiqi, Housine, Younes. Nous traversons avec eux ces villes non-lieux et ces zones frontières, grandes comme des pays entiers. Du foyer au chaos de la Grèce en Crise, en passant par les rues d’Istanbul. En filigrane de leur voyage, les rêves, les espoirs qu’ils portent. Il n’en est qu’à son début et ne trouvera peut-être jamais de fin. C’est l’histoire d’une Europe, de ses frontières et de ses polices. Une histoire d’exil. Comment se raconter, dire son voyage, quand il s’agit de sa vie ?