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Collectif : La Tunisie du protectorat à l’indépendance

La Tunisie du protectorat à l’indépendance

Histoire et mémoires
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La Tunisie occupe une place particulière dans la géographie et l’histoire de la Méditerranée et dans l’expansion territoriale française au XIXe siècle. Pour des voyageurs venant de l’Est, elle est le premier continent rencontré, à l’origine même du mot Maghreb. Les mythes nés de la guerre de Troie puis les conquêtes romaines, enfin le terrain d’affrontement de la Deuxième Guerre mondiale lui donnent une assise historique profonde, liée à l’Europe.

Deux lignes parallèles et bientôt divergentes se dessinent. Celle de la puissance protectrice, autant dans son intérêt immédiat que dans l’intérêt futur du territoire et de la nation protégée. Et celle de la résilience qui permet la conservation en profondeur de l’esprit d’un peuple, de sa religion et de ses mœurs, et la naissance d’un nationalisme tunisien aux racines profondes.

Le rapport fondamental avec la France, partenaire – dans un ensemble géographique et politique en pleine évolution, notamment à cause de la guerre d’Algérie qui se déroule à la frontière -–, se traduit par une interaction permanente, surtout au niveau des élites, dans les domaines juridiques, politiques, militaires, commerciaux.

Rupture et continuité s’entremêlent au-delà des dates du traité du Bardo et de l’Indépendance : le drapeau tunisien inspiré de l’empire ottoman, perdure sans interruption de 1831 à nos jours. Dans cet esprit, le présent ouvrage rappelle de grandes pages de cette continuité sans occulter les périodes conflictuelles finalement surmontées grâce à une mémoire maintenant libérée.

Cet ouvrage, issu d’une journée d’études est le huitième de la collection « Cahiers pour la mémoire de tous et la mémoire de tout ». Il s’inscrit dans la ligne fixée dès la création de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie, des combats du Maroc et de Tunisie, qui considère la relation structurelle entre la France et le Maghreb comme un fait, avec ses parts de lumière comme ses parts d’ombre, dont seules l’étude et l’analyse distanciée permettent de créer les conditions d’un dialogue apaisé.