L’être humain, comme tout bon primate, n’est pas fait pour vivre en cage. Dans 9 m2. Enfermé 22 heures sur 24. Il a besoin de se mouvoir, de sortir pour sentir le vent, chercher l’horizon, échanger des regards, se mêler aux murmures, jouir avant que le temps s’arrête. Sans quoi le corps se déglingue, les sens se dérèglent et l’esprit se perd.
Ce livre s’attache à décrire, à travers une déclinaison des cinq sens – vue, ouïe, odorat, goût, toucher –, l’enfermement carcéral, non pas comme un espace temporaire de punition et d’humiliation sans conséquence, mais au contraire comme ce lieu qui marque les esprits car il marque les corps.
Mêlant analyse et témoignages, cet ouvrage permet donc de comprendre la prison depuis l’intérieur, oui, mais depuis l’intérieur du corps.