Ces quelques pages retracent en partie la vie d’Emile Delagrange. Né en 1884 dans le XXe arrondissement de paris, il décéda vingt-six ans plus tard au bagne de Cayenne. Durant sa courte vie, Emile, que beaucoup appelaient Milot, fut qualifié tour à tour de fiston, voleur, gavroche, prisonnier, évadé, aminche, apache, cambrioleur, déporté, forçat, assassiné... Milot n’est ni un célèbre révolutionnaire ni un théoricien du soulèvement et encore moins un grand cambrioleur.
Milot n’est ni un héros ni un martyr. Juste un petit gars des faubourgs parmi d’autres ; le fruit d’une époque et d’une zone, pétri des idées qui les traversaient, réfractaire a l’autorité, animé d’un désir de vivre et d’un refus de se soumettre.