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Vladimir Slepian : Fils de chien

Fils de chien

Je suis un homme, si vous voulez.
Oui, merde ! Un homme.
Un homme comme vous, avec tous ces trucs que vous faites, même si je ne les comprends pas.
Si je n’étais pas un homme, alors qu’est-ce que je pourrais être ?
Un chien ?

Fils de Chien a été publié dans la revue Minuit en 1974. Vladimir Slepian y met en scène un personnage qui, parce qu’il a tout le temps faim, veut devenir un chien.
Le texte se présente comme un monologue adressé à de mystérieux interlocuteurs appelés « Messieurs ». Dans la lignée d’un Beckett, Vladimir Slepian nous mène aux frontières de l’absurde pour livrer une profonde réflexion sur l’aliénation, la folie, les rapports de forces inhérents à notre société.
La richesse de Fils de Chien tient aussi à sa structure. Le narrateur est un homme qui veut devenir un chien, mais le texte est introduit par une « Note du propriétaire » qui nous dit qu’il s’agit bien d’un chien, mort écrasé par une voiture et que c’est lui, le propriétaire, qui a transcrit cette rage graphomaniaque du chien.
Gilles Deleuze et Félix Guattari, dans Mille plateaux (éditions de Minuit, 1980), font de Fils de chien l’un des modèles du Devenir-animal.
Aurélia Georges a réalisé, en 2007, un film qui s’inspire de la vie de Vladimir Slepian : L’homme qui marche.

Cette édition a été dessinée à l’institut supérieur des arts de Toulouse par Margot Criseo, Léa Dittière, Milena Ducoudray, Cinderella Dumond, Juliette Flécheux, Juliette Kersukan, Mathilde Langot et Clémence Parot, sous l’œil attentif de Huz et Bosshard.

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