Bien connu pour sa critique sans concession de la gauche pseudo-contestataire, Jean-Pierre Garnier s’attelle ici à un travail de reconstruction théorique. Autant fidèle à Marx qu’au mouvement anarchiste, il arrache l’idéal d’émancipation du champ sociétal et réformiste, où on l’enferme habituellement, pour lui redonner tout son éclat social et révolutionnaire. Tirant le bilan des luttes et des espoirs qui ont traversés le 20e siècle, il mobilise la pensée d’Henri Lefebvre qui sut déceler les impasses des politiques prétendument émancipatrices.
S’opposant plus que jamais à l’intellectualisme bavard, il affirme que tout idéal émancipateur authentiquement progressiste ne saurait se situer ailleurs que sur le terrain de la politique et du social, pour constituer ce qu’il nomme une utopie concrète