Boubaker Adjali (1937-2007) abandonne le lycée pour réjoindre le FLN algérien. Blessé, il est « mis au vert » d’abord en RDA, puis en Tchéquie où il étudie le cinéma à la mythique FAMU (à l’instar d’Emir Kusturica et Miloš Forman). À l’indépendance, il occupe des fonctions de premier plan au sein du FLN. Après le coup d’état de Boumediene, il s’éloigne des arcanes du pouvoir jusqu’à son départ définitif en 1967 pour New-York, où il est le correspondant attitré d’Africasie.
Pendant près de 40 ans, Boubaker Adjali fort des amitiés indéfectibles qu’il a noué dans le sillage des conférences de Bandung et de la Tricontinentale fut un révolutionnaire et anticolonialiste sans affiliation ni chapelle qui mit ses compétences de photgraphe et documentariste, de polyglotte et fin analyste géopolitique au service des mouvements de libération (SWAPO, ANC, MPLA, OLP, FPLO entre autres). L’ouvrage réunit une équipe de spécialistes autour des archives privées inédites de Boubaker Adjali.