La boxe, dit la légende, aurait été inventée par des soldats spartiates désireux de s’entraîner à parer les coups au visage. Art de défense autant que de percussion, le pugilat est perçu, durant toute l’Antiquité, comme le plus dangereux des sports. Véritables héros du stade, adulés pour leur courage, les boxeurs concourent nus, sous le regard des spectateurs, leurs poings gantés de cuir pour seules armes.
Mais, qu’ils rêvent de gloire ou d’argent, écument les compétitions locales ou prétendent à la couronne olympique, les pugilistes doivent se soumettre, au gymnase, à une préparation athlétique exigeante. Alimentation contrainte, abstinence sexuelle et exercices sans cesse recommencés contribuent à placer dans leurs muscles des réserves inépuisables de force, à polir leur technique et les préparer à la brutalité et l’inconfort des affrontements.
Mais, au-delà du quotidien pugilistique, c’est à une histoire totale du sport que ce livre invite : interdits et mauvais gestes, hygiène de vie et idéal corporel, goût du spectacle et rapport à la violence, au miroir de la boxe, c’est la cité qui se reflète.