Quand le vélocipède est apparu et s’est répandu en pleine révolution industrielle,il a dû affronter une vive opposition. Ce symbole de la vitesse et de la modernité était accusé de créer d’innombrables accidents, de malmener les organismes, de dévergonder les femmes, de nuire aux professions du cheval... Face à un tel déluge de « vélophobie », les propagandistes de la petite reine ont pris la plume pour vanter les bienfaits de la vélocipédie et faire accepter ces merveilleux fous roulant sur leurs drôles de machines.
Cette anthologie regroupe des articles de journaux, des extraits d’ouvrages et une quarantaine de dessins publiés entre la fin des années 1860 et le début du XXe siècle. Les divers auteurs (journalistes, coureurs cyclistes, médecins, scientifiques, historiens, juristes, voyageurs...) exaltent la liberté offerte par le vélo, les joies intemporelles éprouvée derrière le guidon, les vertus médicales de cet exercice, les perspectives sociales et économiques ouvertes par cet accélérateur du mouvement ; il enseignent comment dompter l’engin, éviter ses ennemis, s’entraîner à la compétition ou vagabonder sur les chemins des écoliers. Condensé inédit des écrits précurseurs consacrés au vélo, ce livre volontiers comique apporte aussi un témoignage historique sur les mœurs de la Belle Époque, la résistance à la technique et les bouleversements sociétaux engendrés par la vitesse individuelle.