À l’été 1822, au large du Cuba, Aaron Smith était capturé par des pirates alors qu’il s’en retournait de la Jamaïque en Angleterre. Le malheureux fut retenu des mois durant parmi eux et participa à leur vie de rapines. Arrêté par les autorités espagnoles, il fut ensuite livré à la justice britannique, qui lui intenta, en 1823, un procès pour actes de piraterie.
Verdict : acquitté.
Certains des témoins de ce procès avaient pourtant reconnu en lui tout simplement le chef des pirates qui, le visage barbouillé de poudre à canon et le sabre d’abordage au poing, les avait soulagés de leurs biens au large du récif cubain…
En 1824, il faisait paraître à Londres Les Atrocités des pirates, un livre caméléon à la fois roman d’aventures et plaidoyer en faveur de son innocence.
Il n’en fallait pas davantage pour que l’on menât autour de cet équivoque personnage une enquête approfondie, dont les conclusions extraordinaires dévoilent une page sensationnelle de l’histoire universelle de la piraterie.