Dans son livre Changer le monde sans prendre le pouvoir, Holloway mène une analyse théorique et politique de ce que portent les mouvements sociaux depuis le milieu des années 1990 - impulsés notamment par la révolte zapatiste en 1994.
Holloway montre que ces mouvements luttent pour un changement radical, mais dans des termes qui n’ont rien à voir avec la radicalité des luttes antérieures qui visaient la prise du pouvoir d’Etat. Holloway s’interroge sur la manière de reformuler notre compréhension de la révolution en tant que lutte contre le pouvoir et non pas pour le pouvoir. Après un siècle de tentatives manquées visant à mener des changements radicaux, et ce, autant du côté des révolutionnaires que de celui des réformistes, le concept de révolution est entré en crise.