Alors que les violences faites aux femmes sont enfin reconnues comme un fléau mondial à combattre, les influents et riches promoteurs du marché de la reproduction humaine œuvrent sans relâche à valoriser et à faire légaliser la vente d’enfants par des mères porteuses. Pourtant, la GPA (gestation pour autrui), produit de la technicisation et de l’artificialisation des rapports humains affublé d’un ersatz de terminologie féministe, implique un triple sacrifice : celui que la mère fait d’elle-même, celui de l’enfant et celui de l’égale dignité des êtres humains.
Si l’idéologie ultralibérale considère la vente de leurs capacités de reproduction comme un droit des femmes, ce livre montre qu’il s’agit plutôt d’une déshumanisation relevant du néopatriarcat. Celui-ci donne aux femmes le choix de subir des violences médicales, psychologiques et économiques, et transforme l’enfant en objet de fabrication et de transaction marchande, lui niant ainsi le statut de sujet.
Cette conviction anime l’ensemble des contributrices et contributeurs : universitaires, journalistes, pionnières et militantes de la lutte pour les droits des femmes, des lesbiennes et des homosexuels. La diversité des approches – théorique, historique, politique, scientifique et linguistique –, et la variété des origines géographiques – nécessaire car il s’agit d’un commerce mondial –, permettent une appréhension critique globale et approfondie de la GPA, faisant de ce livre une référence pour comprendre l’industrialisation de la fertilité humaine et le danger des forces du marché.