À travers une galerie de portraits de codétenus, Paul Malo propose une vision de ses deux premières années d’incarcération au Québec avant d’obtenir sa sentence : perpétuité avec un minimum de dix ans ferme – finalement, il purgera treize ans et demi avant sa libération. Deux années passées dans des secteurs à sécurité super maximale, les fameux QHS dits « révolus ». Au-delà des personnages présentés, l’auteur exprime son vécu, son ressenti entre révolte et culpabilité. Une vie dans moins de cinq mètres carrés qui défile comme un film projeté au ralenti sur des murs de parpaings, empreinte de violence et résumée par une expression qui laisse à réfléchir : « Traités comme de la merde, comptés comme des diamants. »
Qui a lu Qu’on lui jette la première pierre, de Chester Himes, ne manquera pas de faire le rapprochement avec la violence des prisons américaines.