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Anne Steiner : Révolutionnaire et dandy

Révolutionnaire et dandy

Vigo dit Almereyda
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débat déjà tenu!

Le samedi 5 septembre 2020 à 19h00

LES ÉTOILES NOIRES - VIGO DIT ALMEREYDA

Les "Étoiles Noires" reprennent à Quilombo ! Nous rendrons hommage à Vigo dit Almereyda avec Anne Steiner, qui publie Révolutionnaire et dandy (éditions L’Échappée). Plongée dans les affrontements entre anarchistes, socialistes et syndicalistes révolutionnaires à partir de 19h, et concert à 21h de La Cavale (entre faste du cabaret, swing manouche et malédiction tzigane) // Entrée libre, dès 19h dans la librairie (23 rue Voltaire, Paris XIe, m° Rue des boulets ou Nation).

Parution le 10 septembre 2020

Premier sur la liste des « principaux révolutionnaires de Paris » dressée en 1911 par les services de la Sûreté, Miguel Almereyda, né Eugène Bonaventure Vigo, a connu la prison dès ses 16 ans. Anarchiste puis blanquiste, on le retrouve au cœur de toutes les mobilisations politiques de la « Belle Époque ». Maniant la titraille comme de la dynamite, il fait de La Guerre sociale le journal subversif le plus lu de son temps. À la tête de la Jeune Garde, il boute les Camelots du roi, milice de l’Action française, hors du Quartier latin où ils semaient la terreur. Puis, après bien des désillusions, il se convertit au réformisme et crée en 1913 Le Bonnet rouge, favorable au rapprochement entre socialistes et radicaux. Abandonné par ses anciens amis qui ne lui pardonnent ni son évolution politique, ni son élégance flamboyante, il n’échappe pas à la haine de ses vieux ennemis, les nationalistes antisémites de l’Action française. Arrêté le 6 août 1917, il meurt huit jours après à la prison de Fresnes dans des conditions mystérieuses. Il a 34 ans et laisse orphelin un fils de 12 ans, le futur cinéaste Jean Vigo.
Le récit, vivant et enlevé, de cette extraordinaire trajectoire nous fait pénétrer dans des univers aussi infâmes que les prisons pour enfants ou aussi exaltants que ceux de la presse militante alors vigoureusement réprimée, et nous plonge dans les affrontements entre anarchistes, socialistes et syndicalistes révolutionnaires dont la Grande guerre sera le chant du cygne.