Après s’être adressé à Raymond dans Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture, Fabrice Nicolino raconte à une fillette l’histoire de l’alimentation humaine. De l’ère paléolithique jusqu’à nos jours, de l’hégémonie des chasseurs-cueilleurs à celle de la boîte de conserve et des plats cuisinés, la manière de se nourrir n’a cessé de muter au gré d’évolutions sociales et d’innovations techniques.
Vite récupérée par les géants comme Nestlé, Bayer ; Unilever ; PepsiCo, la promesse initiale de progrès et du mieux-vivre a laissé place à de puissants lobbies industriels : la santé des hommes et des écosystèmes les laisse indifférents. Dans une prose engagée et toujours richement documentée, Fabrice Nicolino nous rappelle à juste titre que ce sont les hommes qui, par des décisions politiques et économiques, sont responsables de l’état désastreux de l’alimentation industrielle d’aujourd’hui.
Pourtant, tout n’est pas perdu. Cette petite fille a encore la possibilité de faire de meilleurs choix. En se tournant par exemple vers le fabuleux modèle du peuple Karen.