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Michèle Riot-Sarcey : Le réveil de l’utopie

Le réveil de l’utopie

débat déjà tenu!

Le vendredi 4 septembre 2020 à 18h00

LE RÉVEIL DE L'UTOPIE

Michèle Riot-Sarcey présentera son nouveau livre Le réveil de l’utopie (éditions de l’Atelier) // dès 18h dans la librairie (23 rue Voltaire, Paris XIe, m° Rue des boulets ou Nation), dans le cadre de l’émission d’Eugénie Barbezat Liberté sur paroles.

Dans un véritable plaidoyer pour la mise en acte de l’utopie démocratique, une historienne et un sociologue analysent les raisons profondes d’une défection du politique faisant bouillir une grande partie du globe. Ce livre plaide pour que chacune et chacun d’entre nous se mette à l’écoute des pratiques émancipatrices qui, du Chiapas à Notre-Dame-des-Landes, des collectifs de Gilets jaunes aux places d’Alger et de Santiago, en passant par les associations et les lieux du travail, dessinent, dès aujourd’hui, le visage d’une démocratie réelle et toujours inachevée.
Comment comprendre le discrédit qui touche les autorités en tout genre dans de nombreux pays du monde et la quête infinie des populations à trouver une issue à cette impuissance ? Est-il possible de sortir de cette impasse en donnant son vrai souffle à la démocratie ? Comment trouver une véritable alternative au système actuel et des formes viables à cette aspiration qui se fait jour en Algérie, au Soudan, à Hong-Kong, en France... ? Les représentations politiques traditionnelles sont entrées dans une crise de longue durée due à deux facteurs essentiels. D’une part, trente années de néolibéralisme, appuyées sur la croyance que la loi du marché suffirait à réguler la société, ont provoqué la montée des inégalités et des nationalismes. D’autre part, les gauches enfermées dans une conception qui fait des partis les détenteurs des solutions ont oublié qu’ils devaient leur raison d’être à ceux et celles à qui ils promirent l’émancipation réelle. À l’injonction de s’adapter aux technologies nouvelles que dissimule la réduction de l’individu humain en un robot exécutant les normes au service des puissances économique et financières, impossible à identifier, les pouvoirs répondent par des tribunes d’experts. Les algorithmes associés à la génétique sont appelés à remplacer le retour sur soi, et l’analyse des sociétés semble sans objet. Le savant averti a remplacé l’homme qui pense en se préoccupant des autres sans le souci de soi. Face à ces constats, les intellectuels d’aujourd’hui, certes, loin des milieux universitaires, ne peuvent plus se contenter d’un rôle d’observateur, il leur faut repenser leur rôle au service du développement de la démocratie comme utopie en acte.