La Faction cannibale, c’est une histoire du vandalisme éclairé, illustrée par une recherche iconographique, littéraire et musicale riche et disparate qui reflète avant tout les obsessions de son auteur, imprégné par la pop culture de la fin des années 70 et de toutes les influences qu’elle charrie en son sein (le punk, Robespierre, Jack L’Eventreur, Debbie Harry, The Clash, André Breton, les Shakers, Alan Moore, Kim Gordon, Picabia, la bande à Baader, etc.). Servando Rocha se soucie peu de la chronologie et des frontières, il préfère nous faire emprunter des coursives temporelles. L’introduction d’un film sur les Sex Pistols nous renvoie aux émeutes de Gordon, qui nous conduisent aux conceptions de Burke sur le Sublime, qui nous mènent aux accidents de voiture sérigraphiés par Andy Warhol. Et singulièrement, toutes ces petites pièces mystérieuses assemblées les unes aux autres finissent par dévoiler un tableau poignant : les hommes n’ont jamais cessé de crier.
À partir d’une recherche iconographique, littéraire et musicale disparate, l’auteur retrace l’histoire du vandalisme, convoquant tour à tour Robespierre, Jack l’Eventreur, les Clash, André Breton et Picabia, le punk et les Sex Pistols, Andy Warhol, la bande à Baader, les Shakers, Alan Moore, Kim Gordon… Pour composer un puzzle où les hommes n’ont jamais cessé de crier.