Cet ouvrage se veut le fondement d’une véritable écologie politique s’émancipant des idéologies mystificatrices. Il se donne trois objectifs :
• D’abord rappeler une série de notions fondatrices et indispensables à toute démarche se réclamant de l’écologie politique ;
• Ensuite pointer les mythes, illusions et idéologies qui inhibent, obstruent, fourvoient toute tentative de penser les relations que la civilisation humaine a pu tisser avec la biophère ;
• Enfin, alimenter les réflexions qui visent une profonde transformation de nos sociétés aujourd’hui engagées dans des impasses à la fois intellectuelles et politiques, et traversées par des crises civilisationnelles.
Ces réflexions nous incitent à la reconnaissance pleine et entière de l’altérité de la nature face à laquelle l’humanité ne peut qu’exister en créant lucidement, par sa propre liberté, ses modes d’organisation individuels et collectifs. Le rapport à la nature n’a jamais été et ne sera jamais ni harmonie, ni contrat, ni dialogue apaisé : c’est une relation conflictuelle et complémentaire entre deux créations radicales, l’auto-organisation de la nature et l’auto-institution des sociétés humaines. Seule une autonomie redéfinie permettra de l’appréhender lucidement.