MENU

ouvert du mardi
au samedi de 13h à 20h
23 rue Voltaire 75011 Paris
quilombo@globenet.org
01 43 71 21 07

Theodore Roszak : Du satori à la Silicon Valley

Du satori à la Silicon Valley

Aller au panier

Ce livre est un témoignage remarquable de la façon dont la révolution informatique personnelle a émergé de la contre-culture de San Francisco au début des années 1970. Ce livre ne contient aucune flatterie et certainement pas des louanges à l’égard d’un dénommé Steve Jobs. Oui, les hippies nous ont donné l’ordinateur personnel, mais leur “révolution” s’est-elle vraiment déroulée comme ils l’avaient prévu ?
Theodore Roszak, l’homme qui a inventé le mot et l’idée de « contre-culture », nous propose ici un petit livre éloquent et très bien argumenté exposant le lien entre la contre-culture des années 1960 et l’avènement de la cyberculture dans les années 1970 et 1980. Discours prononcé en 1985 dans le cadre de la conférence Alvin Fine à l’université d’État de San Francisco, Du satori à la Silicon Valley présente tous les avantages d’une présentation orale : il s’agit d’un texte très court qui offre une vision claire des liens entre la mouvance hippie tournée vers les psychédéliques de l’ère Haight-Ashbury et l’essor de la culture high-tech informatique — autrement dit, des liens entre la contre-culture et la naissance du capitalisme technologique de la Silicon Valley. Toute personne intéressée par l’histoire du mouvement hippie, de la contre-culture ou de la genèse des ordinateurs devrait lire ce livre.
Roszak souligne que le mouvement contre-culturel était composée de deux ailes, avec d’un côté les « réversionnaires » — les hippies qui aspiraient au « retour à la nature », à la vie communautaire, ancrée dans la terre, artisanale, autonome, et qui décriaient sincèrement le complexe militaro-industriel — et de l’autre les technophiles — celles et ceux qui aspiraient à une vie plus douce grâce aux drogues psychédéliques de synthèse et s’imaginaient que le développement du numérique, de l’informatique et de la haute technologie en général allaient nous propulser dans un monde meilleur. Un camp l’a emporté, l’autre a perdu. Nous vivons actuellement avec les conséquences de ces victoires et de ces défaites, et ce pour les années à venir.

Aurélien Berlan (Postfacier), Nicolas Casaux (Traducteur)