Ursula K. Le Guin, comme Philip K. Dick, fait partie des visionnaires de la littérature. Ce volume rassemble 34 essais et conférences, sur le féminisme, la poésie, les voyages, la littérature, la responsabilité de l’Empire nord-américain moderne… Ses textes critiquent une société dominée par l’attrait du pouvoir et de la destruction.
L’œuvre de (science)-fiction d’Ursula K. Le Guin est internationalement connue. Elle s’accompagne de quelques essais qui en interrogent le contenu et permettent de mieux en comprendre les enjeux et les implications. Ces essais et conférences publiés entre 1976 et 1988, permettent aux lecteurs de pénétrer dans le monde de Le Guin, peuplé de mots, de femmes et de territoires, au miroir duquel se ‘réfléchit’ le nôtre. On y retrouve son audace singulière qui n’hésite pas à mélanger les genres et à traiter tout à la fois de ménopause, de responsabilité sociale dans l’Empire nord-américain de la fin du XXe siècle, d’utopies littéraires ou de poésie des femmes indiennes.
Ursula K. Le Guin mérite de figurer de plein droit au panthéon des grands écrivains du siècle. Elle a écrit de nombreux romans, dont les grands cycles de Terremer et de l’Ekumen, pour lesquels elle a reçu plusieurs prix prestigieux. Fille de Theodora Kroeber, auteur du chef-d’œuvre Ishi (Terre humaine), à qui elle rend hommage dans ce volume, son œuvre pourrait se définir comme l’« anthropologie imaginaire » d’un monde à venir.