Avec la crise économique et financière qui n’en finit plus, force est de constater que la précarité du travail se banalise. Les salaires et les acquis sociaux sont menacés. Dans le secteur privé, le contrat à durée indéterminée est balayé au profit des CDD, de l’intérim, de l’intermittence ou toute autre « innovation » qui permet de réduire les effectifs du jour au lendemain. Dans la fonction publique, 5 millions de salariés, de l’éducation à l’hôpital en passant par la territoriale seront supprimés.
Des écoles à Peugeot en passant par IBM par exemple, la précarité est souvent préconisée comme soupape en lieu et place d’une véritable politique d’emploi. Et lorsque cela ne suffit pas, la loi est détournée pour permettre de se défaire des salariés comme de vieux kleenex usagés. Evidemment, cela concerne le niveau de vie des citoyens, mais en outre, le travail lui-même s’en ressent… A l’heure du combat contre les déficits et contre la dette souveraine, Nicolas Sarkozy et François Hollande ne pourront contourner ce sujet qui effraie tant de français.
Fatalité ? Ou plutôt choix de société impulsé par les sommets de l’état au profit des actionnaires, des directions générales ? Jacques Cotta illustre son analyse avec des cas concrets de politiques des ressources humaines alarmantes et dégage des pistes qui devraient permettre de privilégier enfin le travail et l’intérêt collectif.