Les Français sont-ils ceux qui travaillent le moins en Europe, ceux qui coûtent le plus cher ? La réduction du temps de travail peut-elle résoudre la question du chômage ? Les 35h sont-elles la principale source de difficultés économiques en France ? Puisque l’on vit plus longtemps, doit-on travailler plus longtemps ? Si on arrête d’assister les gens travailleront ils ? Les étrangers prennent-ils le travail des français, les Chinois volent-ils nos emplois ? Le travail est-il une valeur importante, la principale source d’émancipation et de réalisation de soi ? Seul le travail justifie-t-il reconnaissance et protection et doit-il être le principal lien social entre les hommes ? Pour répartir la richesse faut-il d’abord la créer ? Le progrès technique permettra-t-il de nous libérer du travail ? En analysant quinze affirmations couramment véhiculées et instrumentalisées par le discours politique et plupart des médias, puis reprises par bon nombre de nos concitoyens, ce livre, en synthétisant les faits et les données, décrypte les véritables objectifs qui se cachent derrière ces affirmations apparemment « de bon sens ».
Le travail, mais quel « travail » ? La valeur travail, mais quelle « valeur » ? De quoi parle-t-on ? De sa valeur économique, sociale, personnelle ou symbolique ? Jamais on aura autant valorisé le travail et sa « valeur ». Mais plus le travail devient rare, précaire et souvent privé de sens, plus on parle de souffrance au travail, plus l’idéologie dominante en fait une valeur morale. De moyen il est devenu fin : malheur aux hérétiques qui ne communient pas avec ce dogme.
Alors que le travail n’est plus accessible à tous, alors qu’il se situe en dehors du champ démocratique, devrions-nous continuer à ériger en unique lien social cette activité structurellement inégalitaire ? Mais encore faut-il, après avoir déconstruit idées reçues et idéologie dominante, avoir une idée la plus précise possible où nous voulons aller si l’on veut à la fois « libérer le travail et se libérer du travail ».
Fruit de plusieurs années de réflexions du Mouvement Utopia, s’appuyant sur les travaux et les études de chercheurs indépendants et d’intellectuels, ce livre propose également six principales mesures ou orientations pour remettre le travail à sa vraie place. C’est à dire comme une partie des activités humaines et non leur centre, un moyen, mais parmi d’autres, de « faire société ».