Les grèves des travailleurs sans papiers des dernières années ont été l’occasion d’un renversement de l’argumentation dominante.
Ni misérables ni profiteurs, les grévistes clament leur intégration au salariat et révèlent toute la contradiction de leur situation illégale. Soumis aux formes les plus brutales de subordination, les sans-papiers développent une série de tactiques et de résistances dont l’action collective est le prolongement. A l’heure où les conflits sociaux sont mis à mal par une précarisation généralisée du salariat, la lutte de ces précaires parmi les précaires peut servir d’enseignement.