Alors que son legs est de plus en plus méconnu ou délibérément ignoré, la Révolution française n’est pourtant pas morte.
De Tunis au Caire, de Tripoli à Sana’a, la révolution fait son retour dans l’histoire mondiale. Face au débat public que ces événements ont inspiré, les historiens ne peuvent se contenter d’une position de commentateurs. Les analogies paresseuses et anachroniques entre révolution et totalitarisme ne convainquent aujourd’hui plus personne. Les temps ont changé et ils invitent à interroger ce phénomène historique qui, à intervalles réguliers, vient rompre le cours du temps pour renverser les puissants et inventer des régimes censés être pins justes pour le plus grand nombre.
Il s’agit de regarder la révolution bien en face, avec ce qu’elle charrie de méprises et d’occasions manquées, pour lui redonner sa dimension de laboratoire du politique.