Le Pur bonheur, Georges Bataille résulte de l’expérience incessante, essentielle, de la lecture de l’oeuvre de Bataille.
Il en accompagne les mouvements profonds, en déploie les effets. Les études qu’il réunit mêlent l’ancien au nouveau, les fragments recomposés aux inédits, le drolatique à l’érudit, le futile à l’essentiel, les vues cavalières à l’analyse de détail. Francis Marmande a fait siens ces termes de Bataille : " la poésie ouvre le vide à l’excès du désir ". Annonçant les déchirements intérieurs les plus grands, la poésie n’a en effet de sens que dans la violence des révoltes.
Sa vérité, la vérité de la mort, est autre que celle de la science. Elle éblouit. A la fin de sa vie, Georges Bataille (1897-1962) a formé le projet de rassembler textes, livres et fragments sous le titre " le pur bonheur ". Ce titre a le mérite d’une évidence ambiguë. Laissé en jachère, il vaut aujourd’hui d’être repris. Il implique l’instant, en jeu dans le moindre désir. L’instant et le sacré.