Au risque de passer pour des débiles profonds, faisons un rêve. Et si le policier protégeait le faible contre le fort, le pauvre contre le riche, l’exploité contre l’exploiteur, les militants des Droits de l’Homme contre les tenants du pouvoir fort ? Comment réagirait le monde policier si on lui expliquait que la démocratie est bien plus menacée par ces forces de l’ordre trop nombreuses que par la "racaille" que Nicolas Sarkozy prévoyait d’envoyer en prison dès l’âge de dix ans ? De telles fictions ne peuvent que faire rire ceux qui ont la lourde tâche de nous surveiller au quotidien pour nous indiquer inlassablement le droit chemin. Celui que nous n’aurions jamais dû quitter... Et pourtant, il reste toujours des insoumis qui refusent certaines formes d’autorité, avec cette certitude chevillée au corps que la société peut vivre paisiblement sans police. Peut-être n’est-ce là qu’une utopie, mais comment vivre sans utopie ?