“Cubain de naissance, étudiant contestataire, athée précoce, militant socialiste, gendre de Karl Marx, médecin défroqué, activiste internationaliste, journaliste prolifique, écrivain fécond, traducteur occasionnel, propagandiste ardent, polémiste débridé, intellectuel érudit, matérialiste convaincu, prisonnier politique, marxiste hédoniste, Paul Lafargue a passé presque toute sa vie (1842-1911) à revendiquer la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme (ainsi que celle de la femme par l’homme), tantôt avec agressivité, tantôt avec philosophie, presque toujours avec humour.
Sa prose a non seulement meublé des dizaines de journaux engagés mais également forcé les portes de certains périodiques bourgeois, ce à quoi il convient d’ajouter de multiples brochures et quelques livres.
Son infatigable activisme, aux côtés de Blanqui, Marx, Engels, Guesde et Jaurès (pour ne citer que les plus célèbres), l’entraîna un peu partout en Europe, dans des congrès internationaux, de nombreux congrès nationaux français et espagnols, et d’innombrables meetings et conférences aux quatre coins de la France… sans oublier la prison de Sainte-Pélagie et la Chambre des députés.”
Jeune adhérent de la Première Internationale, sa rencontre, à 24 ans, avec Karl Marx est décisive. Dès lors, ses combats et son œuvre de théoricien se confondent avec la construction du socialisme et du communisme français et international.
Dans ce livre, Françoys Larue Langlois rend hommage à l’auteur du Droit à la paresse et retrace les grands moments d’une époque qui a fondé, et continue d’imprégner l’histoire de la gauche française.