Guide d’intervention militante non-conventionnelle, ce livre expose la théorie et la pratique d’un activisme expérimental, mêlant engagement politique, pensée critique et action artistique.
Comment saper l’ordre des discours dominants ? Comment saboter les imaginaires de la société de consommation ? Comment intervenir dans un espace public verrouillé par des médias omniprésents ? Loin des principes de la com’ publicitaire et du bourrage de crâne, ce manuel propose un arsenal de tactiques d’agitation joyeuse et de résistance ludique à l’oppression : détournements, camouflages, happenings, théâtres invisibles, attaques psychiques, entartages, impostures médiatiques et canulars révélateurs...
Dans la lignée des mouvements artistico-subversifs, inspirés par Dada et les situationnistes, les auteurs revisitent les procédés de la critique sociale sur le mode de l’impertinence créatrice. Tandis que la politique radicale traditionnelle mise sur la force persuasive du discours rationnel, la communication-guérilla ne s’appuie pas sur des arguments, des chiffres et des faits, comme la plupart des tracts, mais cherche à détourner les signes et les codes de la communication dominante.
Contre l’ordre du discours qui nous est imposé, la communication-guérilla travaille à intensifier la charge subversive du non-verbal, du paradoxe, du faux, du mythe. Elle se définit comme l’art de mettre de la friture sur la ligne. Volontiers provocateur, le message s’adresse à ceux qui n’ont pas renoncé à la perspective d’une action politique radicale, mais qui refusent de croire que le militantisme se doit d’être sentencieux, rigide, sérieux et, pour tout dire, triste à pleurer.
À l’opposé des petits soldats de la vérité monolithique, ce texte-manifeste - devenu « culte » depuis sa première publication en Allemagne en 1997 - propose des formes d’action inventives pour une critique en acte des rapports sociaux existants.