De toujours la psychanalyse a suscité méfiance et rejet, et les tentatives d’arraisonner cette pratique singulière et dérangeante n’ont pas manqué au fil de l’histoire.
L’article 52 de la loi du 9 août 2004, qui réglemente l’usage du titre de psychothérapeute, a franchi un pas : en incluant les psychanalystes, cette loi sert de cheval de Troie à la logique des évaluations, des garanties d’Etat et à l’idéologie du risque zéro, pour envahir le champ psychanalytique. Loin des insipides controverses "pour ou contre la psychanalyse ", ce livre propose un état des lieux du mouvement psychanalytique et une réflexion sur ce qui fait la singularité et la richesse de l’expérience analytique.
L’ambition des auteurs - qui en 2004 ont été, avec quelques autres, à l’origine du Manifeste pour la psychanalyse est de créer un espace politique pour que l’impact insurrectionnel de la découverte freudienne et de sa refonte lacanienne ne soit pas perdu, mais au contraire revivifié à l’aune des impasses de nos civilisations, qu’elles soient déclinantes ou émergentes.