Dès les années 60, se développent, au sein même de la Gauche, une culture de masse (dite " culture jeune ") - un ensemble d’oeuvres, d’objets et d’attitudes, conçus et fabriqués industriellement, et imposés aux hommes comme n’importe quelle autre marchandise - et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) qui en sont le présupposé matériel immédiat.
Et ce, au nom de l’idée, banalisée par les médias et validée par la sociologie d’État, que toute critique radicale du spectacle et de l’industrie culturelle ne pourrait procéder que de l’esprit conservateur ou de l’élitisme bourgeois. Christopher Lasch ne se contente pas de soumettre ces pauvres clichés à une réfutation en règle. Il en dévoile les deux postulats cachés : la réduction de la liberté humaine à celle du consommateur, et l’idée que toute posture modernisatrice ou provocatrice constituerait par définition un geste " rebelle " et anticapitaliste.