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Jean-Pierre Biondi : Clio et les Grands-Blancs

Clio et les Grands-Blancs

La décolonisation inachevée
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« Paris, fin 1946. Serrés dans un bureau exigu du quotidien Franc-Tireur se tiennent cinq hommes : Jean Rous, ancien avocat de Trotski en France, et désormais chargé pour le journal des problèmes d’outre-mer, deux jeunes militants vietnamiens, masqués par les pseudonymes de Nguyen et de Chang, Mohamed Masmoudi, futur ambassadeur de la Tunisie indépendante à Paris, enfin un leader influent du nationalisme marocain, Abderrahim Bouabid. La guerre vient d’éclater en Indochine, après la rupture des pourparlers de Fontainebleau et le bombardement aérien du port tonkinois de Haiphong. Tous les cinq mesurent la gravité d’une situation qui marque un tournant historique pour l’Empire colonial français, et tentent d’imaginer une solution acceptable, voire extensible, grâce à la négociation. Qu’est-ce qu’alors l’anticolonialisme  ? Ceux qui sont là illustrent son aspect nouveau. »
Si les formes les plus archaïques de la colonisation sont en voie de disparition, le pouvoir « grand-blanc » (du nom des esclavagistes au XVIIIe siècle) persiste dans une nouvelle séquence historique, le postcolonialisme. À l’évidence, l’obtention des indépendances, fruit de longues luttes, n’a pu réaliser la décolonisation.
Cet échec laisse derrière lui des populations déboussolées et poussées à l’exil par le sous-développement. Ici comme là, la reconnaissance identitaire et une redistribution mieux équilibrée des richesses interpellent la domination séculaire des Grands-Blancs. La décolonisation est à achever.
Ce livre est le fruit d’une vie de réflexion et d’action. Un long chapitre (« Stèles pour des anticoloniaux en France ») rend hommage aux avocats, aux journalistes, aux enseignants, aux militants oubliés qui ont lutté toute leur vie contre le colonialisme et l’ordre impérial.