Composé de deux textes, ce livre souligne la volonté des libertaires, non pas d’éduquer le peuple, mais de permettre au peuple de s’auto-éduquer. Le premier texte est une relecture critique du Programme d’enseignement de l’association fraternelle des instituteurs et institutrices et professeurs socialistes de 1849. II se propose de faire émerger de ce « manifeste » fondateur quelques éléments qui viendront ultérieurement alimenter le discours et les pratiques pédagogiques des libertaires.
Le second texte décrit une expérience contemporaine et locale d’éducation née à la marge de l’éducation populaire officielle, tout en s’inscrivant dans une tradition historique et sociale revendiquée, celle la Dionyversité ou université populaire de Saint-Denis (93). Elle se réclame d’un projet politique, social et éducationniste explicite, à visée émancipatrice, dans un cadre autonome se revendiquant clairement de la capacité politique des classes ouvrières.