Préface de Jacques Baujard.
« J’suis qu’un vieux bouc qui veut baiser tout l’monde, et pourquoi ? Parce que tout le monde veut m’en faire autant. »
Arthur Seaton a vingt ans, et sa vie à Nottingham semble déjà toute tracée dans cette Angleterre de l’après-guerre. Sa morne semaine est rythmée par les cadences infernales de l’usine. Arrive alors le week-end où il peut enfin se défouler et exprimer sa rage de vivre. Le samedi, en faisant la tournée de pubs où il noie sa détresse dans l’alcool. Le dimanche, en se réfugiant dans les bras de ses amantes et dans des parties de pêche en solitaire.
Œuvre majeure du groupe des « Angry Young Men » et de la littérature anglaise, Samedi soir, dimanche matin raconte avec une extraordinaire justesse les ravages du capitalisme industriel au sein de la classe ouvrière et la révolte quotidienne de ces rebelles désormais sans cause. Un roman culte, adapté avec succès au cinéma, qui a inspiré quantité d’artistes aussi divers que John King, Ken Loach, Madness, The Smiths ou encore les Arctic Monkeys.
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« Alan Sillitoe a parfaitement su saisir l’état d’âme actuel de la classe ouvrière en Angleterre, à travers son esprit de révolte plus ou moins conscient, son refus de l’exploitation, ses relations houleuses avec l’ordre et la loi, sa sympathie secrète à l’égard des voyous et des déserteurs, son vague sentiment que “ceux” qui dirigent font tout pour lui mettre des bâtons dans les roues. »
The New York Times
« L’écriture d’Alan Sillitoe sent le vécu. Elle est d’une précision instinctive qui ne perd jamais le contact avec la réalité. »
The Guardian
« Grâce à ce livre remarquable, Alan Sillitoe a réussi à se faire une place dans l’histoire de la littérature anglaise. »
The New Yorker
« Un roman vigoureux et un document exceptionnel. »
France Observateur