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Tancrède Ramonet : Ni Dieu ni Maître - Volume 2 (1945-2012)

Ni Dieu ni Maître - Volume 2 (1945-2012)

Une histoire de l’anarchisme
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Épisode 3 : Des Fleurs et des pavés (1945-1969) – 52 min
Moribond au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l’anarchisme renaît peu à peu de ses cendres, grâce notamment aux mouvements contre la prolifération atomique.
Il parvient ainsi à toucher les nouvelles générations qui refusent de choisir entre l’est et l’ouest et décident, de manière non-violente et au travers d’un vaste mouvement contestataire, d’engager alors la bataille culturelle.
Et c’est ainsi qu’au cœur des années 60, l’anarchisme réoccupe peu à peu le devant de la scène. Partout, après des décennies de silence, on redécouvre son histoire, on le dote de nouveaux symboles et on élargit le champ de sa critique. On passe aussi à l’action comme le font les Provos qui mènent aux Pays Bas une véritable révolte ludique et libertaire.
L’effervescence et les espoirs sont tels que, quand survient mai 68 en France, un mouvement qui cumule libération des mœurs, grève générale sauvage et stratégie émeutière et insurrectionnelle, on croit à nouveau que la Révolution va bientôt commencer.
Mais la brutalité de la répression douchent bientôt les espoirs des révolutionnaires. Les fleurs et les pavés peuvent certes permettre de construire de nouveaux mondes. Ils ne sont pas suffisants pour détruire l’ancien.
À partir d’images d’archives inédites et de documents ignorés, grâce à des interviews conduites avec les plus grands spécialistes de l’histoire sociale et en s’inscrivant dans le mouvement des Global stories, la série Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme de Tancrède Ramonet révèle l’incroyable destin d’un mouvement qui continue de susciter le fantasme et de créer le malentendu.

Épisode 4 : Les Réseaux de la colère (1968-2012) – 52 min
L’échec des mouvements pacifistes et des révoltes de 68 a laissé un goût amer.
Nombreux sont alors les révolutionnaires à vouloir reprendre la voie des armes.
Inspirés par la geste des Tupamaros en Uruguay, les anarchistes sont parmi les premiers, au début des années 70, à se lancer dans la guérilla urbaine et la propagande armée.
Partout, des groupes se forment et passent à l’action comme le Mouvement du 2 juin en Allemagne, le MIL en Espagne, les Gari en France ou les mystérieuses Angry Brigades au Royaume Uni qui, de braquages en dynamitages, font à nouveau trembler le vieux monde.
Mais David ne gagne pas toujours contre Goliath. Et partout ces organisations clandestines sont démantelées. Quand ils ne sont pas exécutés, les combattants révolutionnaires sont arrêtés et emmurés vivants dans les prisons de haute sécurité. Et avec la chute de l’Empire soviétique, certains osent même annoncer la victoire définitive du capitalisme.
Pourtant, alors que l’on croyait l’histoire terminée, les anarchistes vont une nouvelle fois sortir de la nuit. Au Chiapas d’abord, avec l’EZLN et le sous-commandant Marcos, dans les grandes mobilisations altermondialistes, avec le Black bloc qui met en échec le G7 de Seattle en 1999, ou au sein du mouvement Occupy qui s’étend de New York jusqu’à Sydney, le spectre de l’anarchisme reparaît et inspire toutes les nouvelles formes de résistance.
Car de la ZAD de Notre Dame des Landes aux Communes libres du Rojava, du du cortège de tête des manifestations à ses expressions les plus virtuelles et artistiques sur la toile, par delà la diversité de ses figures et de ses tactiques, l’anarchisme demeure aujourd’hui la critique dernière du capitalisme et donc, pour tous les pouvoirs établis, le seul véritable ennemi.
À partir d’images d’archives inédites et de documents ignorés, grâce à des interviews conduites avec les plus grands spécialistes de l’histoire sociale et en s’inscrivant dans le mouvement des Global stories, la série Ni Dieu ni maître, une histoire de l’anarchisme de Tancrède Ramonet révèle l’incroyable destin d’un mouvement qui continue de susciter le fantasme et de créer le malentendu.

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