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Beppe Fenoglio : Les Vingt-trois jours de la ville d’Albe

Les Vingt-trois jours de la ville d’Albe

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Dans le recueil Les 23 jours de la ville d’Albe, première œuvre publiée par l’auteur (1952), le travail de réécriture de l’histoire quotidienne de la Résistance anti-fasciste, et de réhabilitation d’une région méconnue d’Italie du Nord (Albe et les collines des Langhe, dans le Piémont), est déjà amorcé. Car pour Fenoglio, la Résistance n’est pas une ; elle est composite, composée de femmes et d’hommes susceptibles comme quiconque de commettre des erreurs, et placés dans des conditions telles que la violence peut se faire jour à tout moment, sous les formes les plus inattendues. Et la région des Langhe n’est pas cette lande désolée que tendait à présenter une certaine imagerie : elle est le théâtre d’une vie insoupçonnée, le champ clos de forces contradictoires qui, elles aussi, peuvent produire les tensions les plus aigües et conduire aux comportements les plus féroces.
Par son écriture – désenchantée, anti-héroïque, épico-burlesque –, Fenoglio essaie de pénétrer le mystère de la cruauté des rapports humains : avec sa langue précise et sèche, imprégnée du dialecte de la terre, il donne, dès son premier livre, une œuvre poétique superbe et très accomplie.
Sa vision non conformiste, impitoyablement lucide, de la réalité, explique pourquoi Les 23 jours de la ville d’Albe compte parmi les œuvres les plus singulières, les plus dramatiques aussi, de la littérature italienne contemporaine.