Le récit commence en prison. Un oiseau se pose à la fenêtre d’une cellule et propose au détenu le pacte suivant : "Toi, tu fournis les crayons et moi, je fournis les histoires". Chaque jour, armé de feuilles dérobées à l’enquêteur et de son crayon, le prisonnier dessine ces histoires : celle de ce jeune couple qui n’arrive pas à franchir les checkpoints pour rejoindre à temps la maternité de Jérusalem , celle d’un père et d’une fille séparés par la prison et qui se connaissent uniquement en photo , ou encore celle d’une mère qui attend son fils sorti le matin pour aller à l’école et qui n’est jamais revenu...
Au fil des pages, les récits rapportés par l’oiseau illustrent combien la prison est plus vaste qu’un simple bâtiment, combien elle va au-delà d’une cellule, s’étendant aux villes et villages... Mais c’est aussi la résistance des Palestiniens, leur espérance, leur confiance et leur refus de partir que l’auteur retrace dans ces planches en noir et blanc réalisées en linogravure.