Préface de Laurence De Cock
L’école publique et privée d’aujourd’hui est une école façonnée par une longue histoire d’expérimentations. Ce sont les manières de penser de certain·e·s enseignant·es, souvent décalées, qui ont fait bouger le cœur des pratiques institutionnelles. Aujourd’hui, les expérimentations continuent et ce livre en témoigne.
Au début des années 2010, des habitant·es de la Montagne limousine ont pensé et tenu un collège associatif. L’élaboration et l’organisation collectives de l’enseignement portées dans ce projet, lui confèrent une dimension singulière. Ce livre propose de suivre les trois années de cette expérimentation à partir de témoignages sans détour. À travers un questionnement continu, l’école soutient ici des pensées et des pratiques complexes, sensibles, sur le fil.
Ce livre est une invitation à réinventer notre propre expérience de l’école. Des actrices et acteurs se glissent avec finesse dans leurs désirs d’apprendre et de transmettre, soulèvent la montagne
limousine, la décalent puis la reposent en douceur. Cette initiative concrète est l’occasion de regarder autrement les enjeux de ce sujet de société, qui a besoin, pour rester vivant – pour faire école – de toujours plus de réappropriations.
Les autrices
« Les archéologues d’un chemin de traverse » est un collectif de quatre personnes qui ont activement participé à l’aventure du collège associatif. Après sa fermeture, l’assemblée générale de dissolution de l’association La Traverse leur donne légitimité pour laisser des traces de cette expérience hors des sentiers battus. Le livre se construit alors, à partir d’archives et de documents d’époque et du recueil des mémoires des acteurs et actrices de cette aventure.