« Censé lutter contre la menace terroriste, l’état d’urgence a d’abord permis de pourchasser, d’assigner à résidence, d’interdire de manifestations. Dans ses chiffres bruts, 4 200 perquisitions administratives, 710 assignations à résidence, 588 interdictions de séjour. Et seulement 0,3 % de ces mesures ont débouché sur des enquêtes policières pour fait de terrorisme. Alors si l’état d’urgence semble techniquement dérisoire, politiquement c’est un signe lourd envoyé à la population. »
États d’urgence regroupe six professionnel-le-s de la photographie sociale. Immergés au cœur des mobilisations et des grands enjeux contemporains, ils posent sur l’actualité un regard loin de tout sensationnalisme et témoignent des tas d’urgences que traverse la France : mouvement social, crise migratoire, violence d’État, écologie… Pour voir autrement le monde qui nous entoure.